
5 conseils pratiques pour entretenir et booster votre esprit entrepreneurial

On parle beaucoup de business plan, de marketing, de réseaux sociaux… mais on oublie souvent un point essentiel : notre mental d’entrepreneur. C’est lui qui tient quand les résultats tardent, quand la fatigue se fait sentir, quand les doutes reviennent.
Je le sais bien : lors de ma reconversion vers l’entrepreneuriat, j’ai longtemps cru que seul le travail acharné allait me permettre d’avancer. Je voulais perfectionner mon site, peaufiner mon offre, être présente partout. Mais à force d’ignorer mon état intérieur, j’ai frôlé l’épuisement. J’avais oublié une chose : ce n’est pas seulement l’entreprise qu’il faut construire, c’est aussi soi-même. Et c’est là que l’esprit entrepreneurial entre en jeu. Ce fameux mindset, que l’on associe parfois à tort à un simple “mental de winner”, est en réalité un muscle qu’on peut entraîner. Cultiver sa confiance, apprendre à s’organiser, dépasser ses croyances limitantes… ce sont autant d’outils concrets qui font la différence au quotidien.
Dans cet article, je souhaite vous partager 5 conseils pratiques pour entretenir et booster son esprit entrepreneurial. Des clés simples, applicables dès aujourd’hui, pour traverser les obstacles avec plus de clarté, de confiance et de sérénité.
Quand j’ai commencé ma reconversion, j’étais persuadée que je devais absolument tout maîtriser : perfectionner mon site, revoir encore et encore mes prestations, alimenter mes réseaux sociaux, étoffer mon portfolio… À force, je ne me sentais toujours « pas assez » et je repoussais sans cesse certaines actions. Ce n’est qu’en prenant du recul que j’ai compris que mon problème n’était pas uniquement technique, mais intérieur : je ne me connaissais pas assez. Mes forces, mes faiblesses, mes talents naturels… tout ça, je ne l’avais pas vraiment exploré. C’est là que j’ai découvert que développer son esprit entrepreneurial commençait par cette connaissance de soi. Sans cette base, impossible de piloter ses choix, de savoir où mettre son énergie et d’avancer avec confiance.
J’ai toujours pensé que je pouvais entreprendre. C’est en écoutant une conférence de Claude Ananou, enseignant à HEC Montréal, que j’ai pu booster ma motivation. Il parle très joliment des différents profils d’entrepreneur.es : celui du « pissenlit » (l’entrepreneur.e prolifique et audacieuse) et du « chêne » (l’entrepreneur.e qui se fortifie avec le temps). Le troisième profil est celui qui me parle, celui de «l’orchidée ». Ce profil s’épanouit dans un environnement favorable, en tant qu’intrapreneur.e (qui agit comme des entrepreneur.es au sein même de l’entreprise, insufflant l’innovation et la croissance dans leur environnement).
Cette image m’a beaucoup parlé : elle montre que nous n’avons pas tous la même façon d’entreprendre, et que mieux se connaître, c’est justement savoir quelle “plante entrepreneuriale” nous sommes. Enfin, comme le disait Eleanor Roosevelt : « Les seules limites de nos réalisations de demain, ce sont nos doutes et nos hésitations d’aujourd’hui. » C’est exactement ce que j’ai ressenti : mes doutes me freinaient plus que mes manques de compétences.
“Les seules limites de nos réalisations de demain, ce sont nos doutes et nos hésitations d’aujourd’hui”
Pour aller plus loin: un bon mindset entrepreneurial se nourrit aussi de notre bien-être global : énergie, alimentation, équilibre de vie. C’est ce que j’explique dans mon guide pratique sur l’alimentation primaire
Cultiver la confiance : un muscle à entraîner chaque jour
Si mieux se connaître est une étape essentielle, encore faut-il oser passer à l’action. Et c’est là que la confiance entre en jeu. Elle n’arrive pas toute seule, elle se construit au fil des expériences, parfois dans les moments les plus ordinaires. J’ai souvent constaté que ma confiance se renforçait non pas dans les grandes réussites, mais dans les petits gestes quotidiens : envoyer un email que je repoussais ou oser publier un post imparfait. Chaque petite victoire venait nourrir un cercle vertueux : plus on ose, plus on se sent capable d’oser encore.
Il existe aussi un raccourci puissant : la posture. Les neurosciences ont démontré que notre corps influence directement notre état intérieur. La fameuse « posture de superwoman » (dos droit, épaules ouvertes, menton relevé) n’est pas qu’une image inspirante : c’est un signal envoyé à notre cerveau. Quand on se sent submergées par le doute, prendre cette posture nous aide à réancrer notre confiance. C’est comme si notre corps rappelait à notre esprit qu’il pouvait tenir bon. La confiance, ce n’est pas un état figé, mais une dynamique. Les chercheurs parlent de neuroplasticité : à chaque fois que nous choisissons d’avancer malgré nos peurs, nous renforçons de nouvelles connexions dans le cerveau. Plus nous répétons ces choix, plus la confiance devient naturelle. La motivation peut être passagère, mais la confiance se construit dans la régularité.

Dépasser ses croyances limitantes
Quitter le salariat, lancer une activité indépendante, oser se montrer… toutes ces étapes réveillent des peurs profondes. Quand j’ai finalisé mon site internet et mon offre, j’ai senti une peur grandir : et si je n’étais pas légitime ? et si les clients ne venaient jamais ? Ces croyances limitantes, je les connais bien. Elles m’ont souvent paralysée, comme si je devais être encore plus formée, encore plus prête, avant de me lancer. Pourtant, j’ai compris que ces blocages ne venaient pas de l’extérieur, mais de moi. Comme l’explique Rosette Poletti : « Bon nombre de croyances limitantes prennent leur source dans les messages reçus au début de la vie« . Ces croyances façonnent la façon dont on perçoit notre potentiel. C’est là que le cercle du succès m’a éclairée :
- Plus on croit en notre potentiel, plus on agit.
- Plus on agit, plus on obtient de résultats.
- Plus on a de résultats, plus notre confiance grandit.
Et ce cercle positif nous aide à transformer nos pensées limitantes en moteur de progrès. Aujourd’hui encore, mes peurs existent, mais je ne les laisse plus décider à ma place. Je choisis de passer à l’action, même imparfaite. Parce qu’au fond, ce n’est pas l’absence de peur qui définit une entrepreneure, mais sa capacité à avancer malgré elle.
« Bon nombre de croyances limitantes prennent leur source dans les messages reçus au début de la vie. Ces croyances à propos de soi et des autres constituent le cadre à partir duquel nous lisons la vie, les gens, les événements, à partir duquel nous interprétons chaque instant de nos journées »
S’organiser pour libérer son esprit entrepreneurial
Si je devais identifier un facteur clé dans mon cheminement, ce serait l’organisation. Dans mes débuts, j’étais submergée : incertitude financière, missions à trouver, solitude… et en parallèle ma vie de maman solo, avec des journées « gruyère » rythmées par les rendez-vous médicaux de mon fils.
J’ai réalisé que plus mon environnement était désordonné, plus mon esprit l’était aussi. Alors j’ai commencé par des choses simples : mettre de l’ordre sur mon bureau, planifier mes semaines, me fixer des objectifs réalistes.
Un jour, en organisant clairement mon espace et mon planning, j’ai ressenti un vrai déclic : mes idées devenaient plus claires. L’organisation n’est pas une contrainte, c’est une libération. Comme le dit Milton Erickson : « Un objectif sans date est juste un rêve ». Aujourd’hui, je sais que chaque plan, chaque liste, chaque outil que j’adapte à ma manière m’aide à alléger mon esprit et à avancer avec plus de sérénité.
S’entourer pour ne pas avancer seule
On dit souvent que l’entrepreneuriat est un voyage solitaire. C’est vrai qu’il y a des moments où l’on se sent seule face à ses doutes et ses décisions. Mais j’ai appris que s’entourer change tout.
Mon premier soutien est venu de France Travail et de l’ADIE, qui m’ont aidée à mieux comprendre le cadre de la micro-entreprise. Puis, au fil de mes formations, j’ai découvert la force des réseaux d’apprenants : partager ses avancées, ses blocages, se sentir portée par une dynamique commune. S’entourer, c’est aussi rejoindre des communautés professionnelles comme la FFMAS, ou créer des liens avec d’autres freelances sur les réseaux sociaux. On y trouve du soutien, des conseils, et parfois même des collaborations. J’ai compris que demander de l’aide n’est pas une faiblesse, mais une stratégie de croissance. Et qu’avoir un réseau, ce n’est pas seulement trouver des clients : c’est aussi trouver des alliés, des mentors, des personnes qui comprennent notre réalité et nous rappellent que nous ne sommes pas seules.

Pour conclure, posséder un esprit entrepreneurial ne signifie pas échapper aux doutes. Même celles et ceux qui ont réussi ont parfois songé à abandonner. La différence ? Ils ont cultivé leur persévérance pour donner du sens à leur parcours et transformer chaque obstacle en apprentissage.
Il est normal de se demander : « Et si mes aspirations n’étaient pas atteintes ? » ou « Et si cette voie n’était pas la mienne ? ». Mais la question qui me recentre toujours est la suivante : et si je restais dans l’état actuel ? Les défis de l’entrepreneuriat sont réels, mais ils sont bien plus légers que le poids de l’inaction et de l’insatisfaction qui en découleraient. Et je refuse de rester au statut quo.
L’entrepreneuriat n’est pas la voie de tout le monde, et c’est très bien ainsi. Mais si vous sentez cet appel, alors souvenez-vous : mieux vous connaître, accueillir vos peurs et continuer à avancer, même à petits pas, c’est déjà faire grandir votre esprit entrepreneurial.
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